Suicune > Quand je parle d'imperfections, honnêtement les fautes d'orthographe je m'en fiche. Ca gêne à la lecture mais ca ne change pas, en profondeur, la nature du poème. Le problème dont je te parle, c'est l'absence de rythme dans tes rimes. Analysons un de tes poèmes, pour que je te montre de quoi je parle...
Invoquer par ta volonté,
je serais toujours auprès de toi.
Sous l'aisance et ma présence de ma bienveillance.
>> Première remarque, toutes les lignes (vers) doivent commencer par une majuscule. C'est impératif dans la poésie. Mais ce n'est pas le problème important... Comptons le nombre de syllabes de chaque vers :
8 - 9 - 13
On remarque assez facilement qu'ici, le troisième vers est bien trop long par rapport aux deux autres. C'est précisément le problème : de telles imperfections brisent la poésie et en font juste une prose qui rime...
J'ai en moi une essence d'une grande immensité.
Te protéger par la force de la pensée,
c'est ma clé.
14 - 12 - 3
Même problème que plus haut. De plus, la longueur de tes vers plus haut ne colle pas avec la longueur de ces vers...
Ce métier, tu l'as bien mérité,
il faut le croire tant qu'il faut le voir.
9 - 10
Ici les vers sont relativement équilibrés. Seulement, pas de symétrie en leur sein... "Ce métier" rime avec "Tu l'as bien mérité", certes, mais l'un fait trois syllabes, contre 6 de l'autre. Dommage.
Je brule de te voir,
c'est toi qui a révélé tout mes pouvoirs,
et a réveillé mes espoirs qui étaient assombris dans le noir.
6 - 11 - 17
Dernier vers beaucoup trop long.
Tu vois ce que je cherche à te dire ?
Autre chose...
La poésie n'est pas compréhensible au premier abord seulement dans certains cas. Mais le vrai poète, selon moi, devrait être celui qui parvient à toucher son lecteur immédiatement avec son texte. C'est pourquoi dire que "la poésie nécessite dix relectures pour être comprise" me semble exagéré... Les relectures ne sont là que pour extraire plus d'informations du texte que la première impression.
De même, il n'est pas forcément utile d'écrire 300 poèmes en trois ans si seuls 3 d'entre eux sont potables... Ce qui compte, c'est d'écrire bien, pas d'écrire beaucoup. C'est le cas en prose et en poésie...